Victor_Versaille

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Moi Victor Lecoup

vendredi 11 septembre 2020

Tourne tourne tounugeois à bicyclette


Ce jour là, moi, Victor Lecoup, je me rends à Tournus, Côte-d'Or, France.
 Pour mon job, mon enquête, mon reportage. A la rencontre d'un collectionneur de mille et uns vélos. Vélocipédiste tournugeois.


Le musée est classe. De sages cycles s'alignent silencieux. Deux roues debout sans boue ni bottes de pilote. Le gars, lui, est un peu casse-botte. Genre "qu'a tout vu qu'sait tout mieux que tous". Mes oreilles sifflent. Ma visite mal guidée est mal embringuée.

Peu à peu l'idée me vient qu'un peu d'animation ferait du bien. A mi chemin de la fin, je glisse un mot à un à môme ami à mi chemin entre le bon ami et l'ami donné parce qu'on ne me l'a pas vendu. Il a la tête de l'emploi. Complice, il s’éclipse. Et tranquillement s'en va enfourcher un beau cycle de course du temps du beau Bobet à l'insu du guide guindé dans sa baratin.

Et voilà notre cycliste sur piste pistant le guide. Un guide pisté par un cycle endiablé, c'est la Terre à l'envers ! En file indienne derrière le chef, mon ami pédale aux pieds dans le dos, j'avance à pied sans cape en riant sous cape. Jusqu'à croiser sur mon allée, posé là par hasard dans l'attente d'être fixé sur son sort, un allant cycle m'allant bien que je monte à mon tour.

Le guide, guidé par un coup de guidon mal guidé, se retourne alors et me voit moi monté sur deux roues interdites. Esclandre ! Je me décide à filer sans attendre mon filou de môme dans ma roue, tous deux coursés par le donneur de longs cours. Quelle course amusée en musée !

Je sors dans la rue, suivi de mon môme ami, suivi du guide déglingué, qui se jette dehors sur son vélo à lui à huile et à essence, vieux Solex retapé pour taper dans l’œil des passant pas taupes pour autant. Je double deux jolies filles, avançant bavardant vacillant sur leurs cycles de filles, qui se décident à enfiler la file.

Je roule dans la rue sur mon engin génial, suivi de mon môme ami sur le beau bijou du beau Bobet, d'un Solex isolé et deux bicyclette à demoiselles. Spectacle qui amuse trois gamins gonflés à la gomme de VTT, qui aussitôt décident de joindre sur-le-champ la caravane grave qui passe dans l'aigu des bruits de chaînes mal huilées.

La file file alors en descente à vive allure avec l'allure d'un rustre spectacle de rue. Haut en couleurs. Haut en vitesse. Trop vite pour l'agent de la maréchaussée qui ne s'est pas marré à voir le feu brûlé. Aussitôt sifflé, aussitôt filé. Notre policier de rue sur ses fourches solides solidement pédale.

Un vieux biclou, un bijou à deux roues, un Solex, deux bicyclettes, trois VTT, tous coursés par un agent monté sur cycle ! On passe à vive allure devant les terrasses des cafés. On est craint. On est applaudi. Jusqu'au moment où ... la course prend fin au pied d'un escalier dans les cris et les grincements de dents.

Par chance peu mêlé à cette mêlée bien emmêlée, je parviens à filer à pied à l'anglaise, m'escamotant en montant seul le petit escalier qu'en vélo je ne pouvais pas escalader.


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